La SEV a pour but de promouvoir la vaccination à tous les âges de la vie en rappelant que la vaccination est la meilleure des protections contre de nombreuses maladies infectieuses dont les conséquences peuvent être graves, qu’il est donc important de vérifier ses vaccinations et de se vacciner si besoin. Cette semaine vise également à sensibiliser et informer la population sur les recommandations vaccinales et les ressources existantes.
Depuis septembre 2023, les pharmaciens peuvent prescrire et vacciner les adultes et les enfants de plus de 11 ans, pour les vaccins mentionnés dans le calendrier des vaccinations (diphtérie, tétanos, poliomyélite, coqueluche, grippe, papillomavirus humains, rougeole, oreillons, rubéole, etc.).
Cette nouvelle mission confiée aux pharmaciens a pour objectif d’augmenter la couverture vaccinale en France en proposant un nouveau parcours vaccinal aux patients leur facilitant et leur améliorant l’accessibilité à la vaccination. Le pharmacien est désormais pleinement investi dans la diffusion des recommandations vaccinales auprès de la population et de l’intérêt d’être à jour dans ses vaccinations. Il est aujourd’hui un acteur majeur du suivi de la vaccination. La semaine européenne de la vaccination est donc, pour la profession, un rendez-vous à ne pas manquer.
Pour rappel, de nombreux pays dans le monde s'efforcent d'élargir le champ d'action des pharmaciens.
Actuellement, les pharmaciens peuvent vacciner dans leurs officines dans 15 pays européens
contre la grippe et/ou le COVID-19.
Dans 9 de ces pays (Danemark, France, Grèce, Irlande, Italie, Norvège, Portugal, Suisse et
Royaume-Uni), les pharmaciens peuvent administrer d'autres vaccins et médicaments tels
que les vaccins antipneumococciques, les vaccins pour les voyageurs, le zona, le choléra, Diphtérie, tétanos et coqueluche, injection de sérum antitétanique, méningocoque, encéphalite à tiques, fièvre typhoïde et hépatite A, encéphalite japonaise, hépatite A, hépatite B, papillomavirus humain (HPV), rage, rotavirus humain et varicelle.
Mémo pratique (source Ameli.fr)
Recrudescence de cas de rougeole
Le nombre de cas de rougeole déclarés en France a été multiplié par 8 en 2023 : 117 cas contre 15 en 2022
L’épisode de cas groupés le plus important a été relevé en Auvergne-Rhône-Alpes (Drôme et Ardèche) avec 64 cas de rougeole rapportés entre août et novembre 2023 dont 24 cas étaient non vaccinés ou vaccinés 1 injection et 80,6 % des cas vaccinés avec 2 injections avaient reçu la 1re injection avant l’âge de 12 mois ce qui peut expliquer la moindre protection à long terme.
Une baisse de la vaccination mondiale pendant la crise covid a entrainé une recrudescence de cas de rougeole. La couverture vaccinale en France est encore en dessous de l'objectif des 95 % fixé par l'OMS.
La rougeole est extrêmement contagieuse, une personne peut en contaminer 20 et elle peut être grave puisque dans 1 cas sur 4 elle entraine une hospitalisation.
Dans ce contexte, vu la forte contagiosité de la maladie, il est important de profiter de tout contact avec les patients pour vérifier systématiquement leur statut vaccinal contre la rougeole-oreillons-rubéole.
Pour rappel, les signes de la rougeole sont : une fièvre supérieure ou égale à 38, 5 °C, associée à une éruption maculopapuleuse et d’au moins un des signes suivants : conjonctivite, rhinite, toux, signe de Köplik. Les patients sont contagieux 5 jours avant l’apparition de l’éruption. Des mesures d’éviction et de prophylaxie sont à mettre en œuvre : désinfection, masques, gestes barrière…
En cas de signes évoquant la rougeole, le pharmacien doit proposer un masque au patient et l’orienter vers son médecin sans délai.
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